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<html>
<head>
<title>FSF Europe - La loi italienne 248/2000</title>
</head>
<body>
<center>
<H1>La loi italienne 248/2000:<BR />
une menace pour les professionnels du logiciel</H1>
<P><STRONG>Associazione Software Libero</STRONG></P>
<P><STRONG>Janvier 2001</STRONG></P>
</center>
<BR />
<!--Table of Contents-->
<H4>Sommaire</H4>
<UL>
<LI><A name="TOCabstract" href="#abstract">Résumé</A></LI>
<LI><A NAME="TOCintroduction" HREF="#introduction">Introduction</A></LI>
<LI><A NAME="TOCwhenTheStampIsNeeded" href="#whenTheStampIsNeeded">Quand la vignette est nécessaire</A></LI>
<LI><A NAME="TOCwhatIsWritten" href="#whatIsWritten">Ce qui est écrit sur la vignette et comment l'obtenir</A></LI>
<LI><A NAME="TOCmedium" href="#medium">Définition de "support"</A></LI>
<LI><A NAME="TOCcomputerProgram" href="#computerProgram">Définition de "programme informatique"</A></LI>
<LI><A NAME="TOCconclusions" href="#conclusions">Conclusions</A></LI>
</UL>
<!--End of Table of Contents-->
<h4><a name="abstract" href="#TOCabstract">Résumé</a></h4>
<p><em>Ce document traite des problèmes suscités par un amendement à la loi italienne sur les droits d'auteur (datant
de septembre 2000) qui, en plus d'aller contre une recommandation
postérieure de la communauté européenne, pose un
problème sérieux aux développeurs de logiciels
indépendants et rend difficile la distribution légale de logiciels libres en Italie.</em></p>
<p>Veuillez envoyer vos commentaires à <a
href="mailto:info@softwarelibero.it">info@softwarelibero.it</a>.</p>
<H4><A NAME="introduction" href="#TOCintroduction">Introduction</A></H4>
<P>
Le parlement italien a récemment approuvé un amendement
à la loi sur la propriété intellectuelle. Ces
nouvelles règles sont en vigueur depuis le 18
septembre 2000 sous le nom "Loi 248/2000". Le nouveau
mécanisme est actuellement peu clair, mais nous suspectons
qu'il entrave ou même met un terme au travail de quiconque
développe des logiciels ou en utilise à des fins professionnelles. Le principal
problème de la loi réside en l'exigence d'une vignette
obligatoire (le "bollino SIAE") sur <EM>tout support physique contenant
des programmes informatiques</EM>(Art 181-bis, 1). Cette exigence
s'ajoute aux précédentes considérant
toute copie non autorisée d'un logiciel comme un crime
(plutôt qu'un délit). En conséquence, la
détention de logiciels sur un support non estampillé, qu'elle
soit légale ou illégale, peut mener en prison.</P>
<P>
La portée de la nouvelle loi n'est pas limitée
au logiciel et peut porter atteinte à d'autres sphères
de la liberté personnelle. Nous nous concentrerons ici sur les
conséquences directes pour les logiciels, vu que nous les
considérons comme les plus sérieuses. Il a
été observé qu'en fait la loi introduit une sorte
de taxe sur les logiciels librement redistribuables. Nous pensons que
ces observations sont valides mais que le problème est,
comme nous le verrons, beaucoup plus important.</P>
<P>
N'étant pas capables de trouver d'analyse substantielle
de cette loi sur le réseau, nous avons effectué nos
propres recherches, en interrogeant les fonctionnaires du SIAE, la "Guardia
di Finanzia" (inspection des finances), la police des postes et
télécommunications ainsi que des magistrats et des
avocats spécialistes du droit d'auteur.</P>
<H4><A NAME="whenTheStampIsNeeded"
href="#TOCwhenTheStampIsNeeded">Quand la vignette est
nécessaire</A></H4>
<P>Nos interlocuteurs, s'accordant parfois avec nous sur l'injustice de
cette loi, reconnaissent que la possession de tout logiciel sur
un support non estampillé par la SIAE constitue un crime selon
l'article 171-bis:</P>
<BLOCKQUOTE>
Quiconque entend tirer bénéfice [...] dans un but
commercial ou professionnel, de l'utilisation de [...] logiciels contenus
dans un support ne portant pas l'estampille de la SIAE, est susceptible
d'une peine d'emprisonnement de six mois à trois ans ainsi que
d'une amende de 2500 à 15000 euros.
</BLOCKQUOTE>
<P>Selon cet article, quiconque utilise un ordinateur pour son activité professionnelle et
dont le support n'est pas estampillé par la SIAE commet un
crime.</P>
<P>
Quand il importe des logiciels de l'étranger, <EM>afin
d'obtenir rapidement la vignette, l'importateur doit notifier à
l'avance le SIAE de l'entrée des biens sur le territoire
national.</EM> (Art. 181-bis, alinéa 6) L'importateur étant
identifié comme l'acheteur, une vignette est nécessaire
même lorsqu'un individu achète un logiciel à
l'étranger pour ses activités professionnelles. Un fonctionnaire de la SIAE
a apporté le commentaire suivant: "il n'y a pas de
problème pour importer un jeu sur un CD, mais si cela est pour
être utilisé dans vos activités professionnelles, vous devez avoir la vignette".</P>
<P>
La loi indiquant clairement que <EM>la vignette est appliquée dans
le seul but de protéger les droits de la
propriété intellectuelle</EM> (Art 181-bis, alinéa 2),
on demanderait: "que se passe-t-il si l'on est l'auteur des programmes
que l'on possède?". La réponse, de quasiment toutes nos
sources, est que "<EM>le médium doit être marqué
s'il est utilisé pour réaliser un profit, que le profit
provienne de la commercialisation ultérieure du logiciel, ou de
toute autre activité de l'individu</EM>".</P>
<H4><A NAME="whatIsWritten" href="#TOCwhatIsWritten">Ce qui est
écrit sur la vignette et comment l'obtenir</A></H4>
<P>La vignette de la SIAE <EM>doit comporter suffisamment d'information
pour identifier le titre de l'ouvrage pour lequel il a
été demandé, ainsi que le nom de l'auteur, de
l'éditeur, du producteur ou du détenteur des droits de
reproduction</EM> (Art 181-bis, alinéa 5). Vous pouvez demander la vignette au siège de la SIAE. Nous ne savons pas actuellement
exactement quels bureaux sont habilités à délivrer la vignette: lorsque nous l'avons demandé à un bureau local
de la SIAE, un fonctionnaire nous a affirmé que seuls les bureaux de
Rome, Milan et Naples sont habilités, mais nous avons
également pu l'obtenir à Florence. En tous cas,
s'adresser à un bureau local n'est pas positif (un fonctionnaire
nous a répondu: "ce n'est pas notre métier de savoir, ce
que je sais n'est pas digne d'intérêt"). Pas plus
qu'utiliser le site web, <a
href="http://www.siae.it/">http://www.siae.it/</a>, toujours en
travaux.</P>
<P>
En pratique, afin d'obtenir la vignette, vous êtes supposés
aller dans un des bureaux habilités, remplir des formulaires
disponibles uniquement sur place, vous acquitter de la redevance, et
revenir une à trois semaines plus tard afin de recevoir
votre petit rectangle adhésif de légalité.
Naturellement, cette procédure doit être suivie pour tous
les supports que vous possédez ou importez (pour <EM>permettre
l'identification du titre...</EM>).</P>
<H4><A NAME="medium" href="#TOCmedium">Définition de "support"</A></H4>
<P>
Pour mesurer la portée de la loi, nous essayons d'obtenir une
définition plus précise de ce qu'est un "support". A
Rome, un fonctionnaire de la SIAE nous a affirmé qu'un "support" est
un CD ou une disquette, excluant les disques durs pour
"d'évidentes raisons pratiques". Il a explicitement admis qu'un
consultant pouvait voyager avec un disque dur en poche (refusant
cependant de coucher par écrit cette déclaration). Comme
nous nous y attendions, aussi bien le juge que l'avocat avec lequel
nous avons parlé ont refusé de distinguer le disque dur
des autres supports. Ils ont même suggéré que les
consultants en informatique transportant un portable pour l'utiliser
chez leur client apposent la vignette de la SIAE sur le portable
lui-même.</P>
<P>
En fait, l'interprétation de la SIAE n'est pas raisonnable: un
disque dur contient des centaines de programmes. Nous utilisons, par
exemple, GNU/Linux sur nos ordinateurs, et il y a plus de 800
paquetages de logiciels installés sur chacun d'eux.
L'identification peut être plus simple pour un système
d'exploitation propriétaire, mais toute personne se servant
d'un ordinateur n'a pas moins de 10 à 20 programmes
installés sur sa machine. De ce fait, l'identification des
"titre et auteur" de chaque programme n'est pas réalisable sur
une unique vignette; même l'idée d'appliquer des dizaines de
milliers de vignettes sur un produit n'est pas concevable du fait de la
nature hautement dynamique du contenu d'un CD. Un disque dur pose les
mêmes problèmes qu'un CD, au regard du nombre de
programmes, et les mêmes problèmes qu'une disquette du
fait du caractère dynamique de son contenu. Les "raisons
pratiques" invoquées par le fonctionnaire du SIAE ne devraient donc
pas s'appliquer aux seuls disques durs.</P>
<P>En principe, le support papier pourrait être touché
également. Lorsqu'un programme est écrit dans un langage
interprété, sa distribution "à but lucratif" est
possible sur papier, diapositive ou transparent. Il est usuel, par
exemple, pour un consultant en informatique, lorsqu'il dispense un cours, de
distribuer et de commenter un code source complet (quelques pages,
souvent moins) d'un programme fonctionnel qui est effectivement
utilisable. Toute démo distribuée par un magasine ou
durant un cours (c.à.d. "à but lucratif") requiert
apparemment la vignette de la SIAE, sous peine de saisie du
matériel non estampillé et l'emprisonnement
(Art. 171-bis, alinéa 1). A ce jour, nous n'avons pas eu d'avis
juridique sur l'applicabilité au support papier.</P>
<H4><A NAME="computerProgram"
href="#TOCcomputerProgram">Définition d'un "programme
informatique"</A></H4>
<P>
Le principal problème de la nouvelle loi réside en son
utilisation du terme "programme informatique", non défini par
la loi elle-même ni par aucun standard légal. Ces mots
ont un sens lorsque l'on traite de propriété
intellectuelle, parce que les logiciels sont
généralement protégés par ce droit tout
comme une oeuvre musicale ou littéraire. Cependant, le programme
(entité abstraite) doit se voir conférer des dimensions
matérielles afin de rendre possible l'application de la vignette.</P>
<P>
Cette loi a de manière évidente été
écrite en considérant qu'un "programme" ne pouvait
être qu'un "CD très cher, pressé pour une
distribution de masse et non reproductible légalement". Seul un
raisonnement de ce genre pourrait justifier la nécessité
d'appliquer une vignette sur "tous les supports", vu sa difficulté
d'obtention. Mais les programmes librement redistribuables existent
cependant: les programmes écrits pour usage interne dans des
société, qui sont copiés plusieurs fois, les programmes
utilisés dans les cours d'informatique, ou les logiciels
libres, comme tous les composants d'un système GNU/Linux. Il
existe également de "petits" programmes, plus petits que la vignette elle-même. Certains des programmes que nous utilisons pour
nos tâches quotidiennes sont longs de quelques kilooctets,
à peine quelques lignes de texte, et beaucoup d'utilitaires
sont petits, comme le célèbre Pkzip. Il y a un grand
nombre de programmes qui peuvent être librement
téléchargés de l'internet sur le disque dur d'un
utilisateur; mais c'est un crime selon la nouvelle loi.</P>
<P>
Les membres du parlement qui ont approuvé la loi admettent
qu'elle a été adoptée sous la forte pression
de grands éditeurs de logiciels, ignorant intentionnellement
-- et les rendant par conséquent illégaux --
tous les programmes et supports qui ne sont pas distribués via les
canaux habituels de distribution commerciale. L'excuse officielle est
que les programmeurs, afin de gagner ce qu'ils méritent, ont besoin
d'être protégés de la copie illégale de
logiciel à des fins personnelles. Cependant, les lobbyistes qui
ont amené cette loi sont exactement les mêmes éditeurs
qui ont récemment diffusé une
publicité télévisée, quasiment
déguisée en information publique, où le fait de
copier un logiciel est dépeint comme l'un des pires crimes. Ce
spot publicitaire a plus tard été condamné comme
étant mensonger et sa diffusion a été
interdite.</P>
<P>
L'utilisation à but non lucratif de programmes ne requiert pas
la vignette; cependant, plusieurs actions peuvent rentrer dans le cadre
de la "réalisation de profits". Un fonctionnaire de la SIAE de
Florence déclare que la libre distribution d'une démo
est à but lucratif, et requiert donc l'application de
la vignette. Il est envisageable qu'utiliser un ordinateur pour naviguer
sur la toile soit assimilé à une recherche de profit vu
que cela donne accès à des informations utiles au
travail de chacun. Avons-nous donc atteint le point où
même l'utilisation d'un navigateur va requérir une vignette?</P>
<H4><A NAME="conclusions" href="#TOCconclusions">Conclusions</A></H4>
<P>
Les mécanismes introduits par la nouvelle loi sur le droit
d'auteur peuvent paralyser ou criminaliser toute activité
économique impliquant l'utilisation de logiciels. A cet
égard, le respect de la loi est particulièrement
difficile. La loi 248/2000 a été conçue comme une
arme contre le piratage informatique, mais elle risque maintenant de
nuire aux auteurs qu'elle prétend protéger. Les
développeurs indépendants encourent des dépenses
déraisonnables et des difficultés qui vont entraver leur
liberté d'expression, pendant que les grands éditeurs auront l'opportunité d'accroître leur
emprise, déja quasiment monopolistique, sur les
utilisateurs. La police a le droit de perquisitionner votre bureau et
de saisir du matériel même si personne n'a
déposé plainte pour contrefaçon car l'ordonnance
d'un juge est suffisante pour prendre des mesures contre ce crime. Il
n'est pas impossible que les forces de police organisent à
l'avenir une rafle nationale, pour créer le doute et
forcer l'application littérale de la loi afin de
prévenir tout crime de ce type.</P>
<P>
Le préjudice le plus grand de la nouvelle loi est porté
aux éditeurs de logiciels indépendants. Nous affirmons
que son application devrait être suspendue jusqu'à ce que
ses effets soient sérieusement étudiés et qu'une
nouvelle loi soit écrite. L'objectif de la loi devrait
être de défendre le bien commun plutôt que les
seuls revenus de grands éditeurs de logiciels.</P>
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</html>
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